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66 HISTOIRE DE LA TAPISSERIE
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Hardi, huit ou dix au plus sur une cinquantaine d'articles. Ainsi on y retrouve la Bataille de Roosebecke en trois morceaux, le Couronnement de Notre-Dame, les Douze Pairs de France, VHistoire de Florence de Rome, celles de Bertrand du Guesclin, de Charlemainnet, de Semiramis de Babylone, de Godefroy de Bouillon, le Credo et les Prophètes, enfin plusieurs scènes de chasses.et de bergers.
Des pièces d'un très grand intérêt avaient été-ajoutées au premier fonds venant de Philippe le Hardi, à moins qu'elles n'eussent été omises dans l'inventaire précédemment cité. J_.es sujets suivants méritent d'être particulièrement signalés. Tous ou presque tous sont rehaussés d'or. Voici d'abord les scènes religieuses : le Christ au sépulcre, la Fie de sainte Anne, le Trépassement de Notre-Dame, la Passion de Jésus-Christ, deux nouveaux Couronnements de Notre-Dame, VHistoire de l'Église militante, le Christ « assis en Majesté sur champ de nuages à étoiles d'or », adoré par un- roi et une reine.
Parmi les épisodes tirés des chansons de geste bu des romans de chevalerie on remarque : VHistoire de Renaud de Montauban rt sa victoire sur le roi de Danemark, Parceval le Gallois, Florens le Garin, Doon de la Roche, les Preux ct les Preuses, une autre tapisserie des Neuf Preuses. Les Sept Sages de Rome et les deux tapisseries de Jason appartiennent aux légendes inspirées par l'antiquité et rajeunies par les poètes ou les romanciers du moyen âge. L'histoire de la Conquête de l'Angleterre par le duc Guillaume sert de transition pour arriver aux scènes de l'histoire contemporaine, représentées ici par six tapisseries consacrées à cette Rataille de Liège (1408) où le duc Jean gagna, par sa sévérité envers les révoltés, le surnom que lui a conservé l'histoire. On reparlera plus loin de cette pièce historique.
Un autre article offre, au même point de vue, un vif intérêt. Voici le texte même de l'inventaire : <r Neuf grans tappiz et deux mendres de haulte lice, ouvrez à or, de voierie de plouviers et perdrix, esquels sont les personnages de feu monseigneur le duc Jehan et madame la duchesse, sa femme, tant à pié comme à cheval. » Cette série, comme les six pièces de la Rataille de Liège, prouve que le duc Jean sans Peur avait continué, à l'égard des tapissiers d'Arras, les traditions généreuses de son père. En rapprochant de l'inventaire cles trésors de Philippe le Bon,
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